Certains équipementiers en infrastructure de réseau sans-fil questionnent  la nécessité des analyses de couverture pour les réseaux WiFi. En effet si on utilise la règle du pouce : 5000 pieds carrés de superficie par borne sans-fil pour les applications de données et 3000 pc pour les applications de voix, on peut estimer grossièrement l’ampleur du projet. Par contre cela ne nous permet pas de mesurer avec précision les performances anticipées de ces applications sur le réseau sans-fil.

Lors des premiers déploiements en entreprise il y a quelques années, la couverture était limitée à quelques zones spécifiques dans l’organisation. Maintenant la plupart des usagers recherchent cette connectivité continuelle dans les lieux de travail même en déplacement. Comme les applications de données sont beaucoup plus permissives que les applications de voix, elles peuvent demander une analyse de couverture relativement moins exhaustive que pour la VoFi.

Une application de donnée à l’aide du protocole TCP peut permettre une retransmission des trames lorsque ces dernières sont perdues pour différentes raisons. Par contre une application de voix de par sa nature et de son protocole UDP, ne permet pas la retransmission lorsque les trames sont perdues. Il en résulte une qualité de la voix médiocre même jusqu’à couper la conversation dans certains cas.

En conséquence il devient alors très important de valider le design en infrastructure sans-fil par une analyse de couverture exhaustive qui va permettre de valider les points suivant en regard de l’application de voix :

  • Vérification que la borne sans-fil peut recevoir les ondes radio du téléphone à au moins -67 dBm.
  • En relation avec la force du signal, un rapport signal/bruit de 25 dBm ou plus est requis.
  • Le taux d’utilisation du canal ou fréquence de la borne sans-fil où le téléphone est associé ne devrait pas dépasser 50%.
  • S’assurer que la couverture permet dans la plupart des endroits d’obtenir une vitesse de connexion à 24 Mbps afin de maximiser la performance de la communication.
  • Mesurer le pourcentage de perte des trames de façon à ce qu’il soit inférieur à 1 %.